Street Food : le Camion qui fume

Le Camion qui fume est un food truck qui fait des burgers à Paris. Je ne sais pas si c’est vraiment le premier de Paris – les camions à pizza ont toujours existé – mais c’est en tout cas celui qui a réellement lancé la mode et le plus connu aujourd’hui, la longue attente nécessaire avant d’obtenir son burger en témoigne.

 
Logo du camion qui fume
 

Je sais ce que vous allez dire : premièrement, que vient faire cette sombre histoire de burger sur un site de cocktails, et deuxièmement, le Camion qui fume, c’est pas vraiment nouveau, ils en ont même parlé à Masterchef l’année dernière (comment je sais ça ? Aucune idée, je regarde jamais Masterchef …).
Dans un premier temps, je répondrais que ce n’est pas parce qu’on est ici pour bien boire qu’il est interdit de bien manger. Ensuite, je dirais, que déjà, ceux qui font genre « le Camion qui fume, SOOOOOOOOOOO OLD », ce sont de sacrés hipsters, et qu’il n’est pas interdit de parler de quelque chose sous le seul prétexte que ce n’est pas nouveau.

 
Le camion qui fume
 

Bref, laissez moi écrire mon article tranquillement, j’ai mangé un super burger, et j’avais envie de vous en parler, m*rde ! Donc mercredi soir, direction le MK2 Bibliothèque pour aller voir World War Z (roooooh mais, vous n’allez pas critiquer mes choix cinématographiques en plus de m’emmmmm…quiquiner sur mes goûts culinaires). Dès 18h20, nous voilà devant le Camion qui fume. Note : le CQF (oui Camion qui fume, ça devient vite chiant à écrire) n’ouvre qu’à 19h. Alors pourquoi est-ce qu’on s’est amusé à se pointer à 18h20 ? Parce que si on arrive la bouche en coeur à 19h, il y a déjà 50 personnes qui font la queue devant le camion (et je n’exagère pas !). Comme notre séance était à 19h40, on a préféré ne pas prendre de risques. Donc à 19h pétante – ponctualité américaine oblige, le CQF ouvre ses portes, ou plutôt son volet, et 99 pupilles se mettent à briller (j’ai repéré un borgne parmi les 50 personnes qui attendaient). Quarante minutes que mes papilles frétillent, que j’ai la bave aux lèvres, que mes naseaux frémissent à l’odeur de bacon grillé qui s’élève du volet semi-ouvert susmentionné, on va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses.

 
Les frites du Camion qui Fume
 

Bien entendu, je savais déjà depuis longtemps (deux jours durant j’ai regardé la carte sur internet) que j’allais prendre le « Barbecue » : Boeuf Haché Maison, Cheddar, Bacon, Beignet d’Oignon, Sauce Barbecue. Yummy ! Il y a un peu d’attente entre le moment où on passe la commande et le moment où on est servi (je dirais presque deux minutes) : c’est insoutenable. Quand enfin je récupère cette petite merveille de burger, je suis aux anges. On trouve un spot sur les escaliers en face de l’entrée principale du MK2 pour déguster tranquillement. On se pose à côté d’un groupe de jeunes qui mangent du MacDo … Pauvres fous, ils ne savent pas ce qu’ils perdent.

 

Le Hamburger Barbecue du Camion qui Fume
Le Hamburger Barbecue

 

C’est le moment de la dégustation. Comme à Noël où l’on repousse encore un peu le moment d’ouvrir le plus gros cadeau en ouvrant d’abord les petits, je commence par grignoter quelques frites (faites maison, of course). Fines et croustillantes à souhait, c’est aussi l’occasion pour moi de découvrir la sauce Curry Mango de Heinz : c’est plutôt pas mal, et ça change un peu du ketchup. Elle me rappelle d’ailleurs la sauce Curry du MacDo, mais en plus fraîche. Il faut maintenant attaquer le burger, je croque une première bouchée. Le pain est une vraie réussite, bien doré sur le dessus, il est parfaitement imbibé de jus et de sauce. La viande est cuite à point (c’est comme ça que j’aime mon haché) mais juteuse, si mes souvenirs sont bons (ok j’avoue, je regarde Masterchef), ils disaient utiliser de la basse-côte pour faire les steaks. Le bacon est assez discret, juste ce qu’il faut pour un burger. Mais ce qui fait la différence dans ce burger à mon humble avis, c’est le cheddar fondu et le beignet d’oignon. Le fondant, le petit côté sucré (bien que je soupçonne aussi la sauce barbecue pour le sucre), ce petit je ne sais quoi qui relève le tout, et surtout qui fait que le pain n’est pas sec comme souvent dans les burgers moins réussis, tout cela, vient de ce mélange entre le cheddar et les oignons caramélisés. Rah, faut que j’y retourne ! Honnêtement, j’ai déjà mangé de très bons burgers à Paris, mais le rapport qualité-prix du CQF est imbattable : 8 € le burger, c’est donné pour cette jouissance gustative. Il n’y a qu’à New York que j’avais vu ce même rapport avec le Shake Shack et le Five Guys (mon préféré).

 

Le Hamburger Champignon du Camion qui fume
Le Hamburger Champignon

 

Si je devais accompagner ce burger d’un cocktail, j’essaierai de jouer justement sur les notes fumées du bacon et de la sauce barbecue. Pourquoi pas un 23rd and Valencia, qui est bien dans l’idée « grillades ».